Aujourd'hui, comme d'habitude, le temps était magnifique. Un grand ciel bleu, un soleil digne des cartes postales, qui nous ferait presque oublier que Noël approche à grands pas. 
A Akapacha, nous continuons nos activités quotidiennes. Après un petit déjeuner composé de galettes de riz, d'un grand verre de jus d'orange pressée et, évidemment, d'un maté partagé avec les autres volontaires, nous nous répartissons les tâches de la journée.
Je commence la journée avec un peu d'éco-construction (un escalier en terre commencé la veille), puis l'on me charge de planter de nouvelles fleurs sur le toit. Les toits végétaux, composés d'une structure en bois recouverte par une bâche supportant elle même une couche de graviers et une autre de terre d'environs 10 cm d'épaisseur, permettent d'isoler les cabanes du froid en hiver, et de la chaleur en été. J'ai pu constater leur efficacité. 
Les fleurs, disposées en quinconce, ont à la fois un rôle esthétique et pratique: en effet, leurs racines permettent de maintenir la terre en place et d'absorber le surplus d'eau.

Pour le déjeuner, l'équipe de cuisine nous a préparé des pizzas Vegan "muy ricos". 

L'après midi, après la sieste, j'ai participé à la construction d'une nurserie pour plantes dont l'usage m'échappe encore un peu. D'après ce que j'ai compris, elle favorise le développement des plantes en pot avant qu'elles ne rejoignent la pleine terre. Pour qu'il y fasse bien chaud, on a disposé au sol une bâche de couleur foncée, maintenue en place par des briques. Ensuite nous avons pu monter la structure en bois. Pour la suite, on verra demain.
Après cela, j'ai planté des tomates façon permaculture,  à savoir au milieu du gazon, dans un endroit ensoleillé et un peu surélevé, parce que la tomate a besoin de soleil et qu'elle n'aime pas beaucoup l'humidité. Après avoir fait un trou, on met tout d'abord un mélange de terre tamisée, de sable, de cendre, de compost, et de granules minérales qui permettent d'aérer la terre. Ensuite vient la plante. On rebouche le trou avec le même mélange, sans tasser, en formant un petit monticule au niveau du tronc. 
Après avoir mis en terre tous les plants, on recouvre la surface de foin, en laissant la terre a nu dans un rayon de 3-4cm autours de chaque pied, pour qu'il puisse respirer. Puis on arrose. La couche de foin permet de garder l'humidité et ainsi de limiter l'arrosage. Enfin, l'étape finale consiste à chanter une chanson, pour souhaiter bienvenue à la plante et, parait-il, limiter son stress.

A coté, une grande éco-maison est en cours de construction, et en fouinant sur le chantier je commence à mieux comprendre les étapes de sa réalisation. 
J'ai aussi rencontré un brésilien très sympathique, Bruno, qui donne des cours de méditation. La paix intérieure et la joie qu'il dégage me donnent envie de persévérer dans cette voie. Il m'a proposé que nous en fassions ensemble, ce qui m'enchante au plus haut point.

La faune et la flore sont incroyables, rien qu'aujourd'hui j'ai croisé la route d'insectes bizarroïdes et d'un crapaud tacheté de blanc et de noir. J'ai même pu observer un colibri en train de voler de fleurs en fleurs.