Aujourd'hui, j'ai participé à la construction d'une école. Il s'agit d'un chantier participatif organisé par les membres de l'association locale qui promeut le développement durable à Chascomus. 
Ma part du travail consistait à mettre en place un toit végétal. Cette école, dont le chantier a commencé il y a un an et demi, est construite de la façon suivante: la structure consiste en de grandes poutres de bois érigées verticalement du sol jusqu'au toit. Elles sont coulées dans du béton pour assurer la pérennité de l'ensemble. Les murs externes sont fait d'un mélange terre-paille appliqué sur des bambous tressés sur chaque pan, c'est à dire entre chaque poutre verticale. Les murs internes, eux, sont faits de briques de terre cru liées par une sorte de ciment de terre. La charpente est extrêmement bien pensée: trois poutres principales sont fixées de façon à répartir la charge en formant au milieu un triangle qui fera par la suite office de puit de lumière. Des poutres secondaires assurent la jonction entre elles. Ensuite, des planches de bois sont fixées de manière à former une sorte de parquet sur le toit. Par dessus, on met du carton et éventuellement un isolant thermique. Le tout est recouvert par une bâche en plastique très épaisse, pour l'étanchéité. Le carton permet d'éviter que les planches ne percent la bâche. Enfin, on appose le toit végétal. Pour cela, on découpe des morceaux de gazon d'environs 25*25 cm, pour 10 cm de profondeur, qu'on achemine un à un sur le toit de façon à reconstituer la pelouse initiale, quelques mètres plus haut. Pour empêcher que la terre ne glisse avec le temps, des sacs de cailloux sont fixés à toutes les extrémités du toit. De ce fait, l'eau peut s'écouler mais les graviers retiennent la terre.
Outre ses qualités en tant qu'isolation thermique et phonique, cette technique permet aussi de favoriser la rétention d'eau de pluie. Ainsi, lorsqu'il pleut, le toit se gorge d'eau et limite les inondations. Lorsqu'il fait sec, il suinte et approvisionne le terrain qui l'entoure.